« Rétablissons une justice qui punit sévèrement ». À la fin du mois, Marine Le Pen, son père, et le parti que vous présidez, notamment, seront jugés pour détournement de fonds publics. C’est 10 ans de prison ça. En voilà une belle occasion de frapper un grand coup, Jordan.

Les « patrons » ne paient rien. Juridiquement ce sont les sociétés qui paient. Elles paient en piochant dans le chiffre d’affaires. Le chiffre d’affaires qui est, notamment, généré par les travailleurs justement. Son propos est faux et populiste, et il le sait.

De « mon ennemi c’est la Finance » à « les marchés financiers paniqueront » si je ne fais pas travailler les français trop longtemps pour trop peu, il n’y a que 12 ans qui sont passés. 12 ans de trahison de la social-démocratie hollandiste, suivie du libéralisme fou macroniste.

Je pense moi qu’il faut appeler le SPIP de Nicolas Sarkozy.

Henri Leclerc s’en est allé. Un géant de la défense vient de nous quitter. Grand défenseur de la cause arménienne dès la première heure. Plus de quarante années de barre en sa présence. Nous sommes orphelins. Pas vraiment non plus. Il restera à jamais très présent parmi nous.

S’il y avait eu une présomption de culpabilité, Gérald Darmanin, Éric Dupont-Moretti, Bruno Le Maire, Alexis Kohler, Rachida Dati etc… n’auraient pas fait long feu. Il s’agirait de penser aux (nombreux) copains, KARL OLIVE, et de laisser le populisme de côté quand on légifère.

Émotion mise de côté, la place que prend le fait divers et son traitement par les médias et politiques est terrifiante. Un fait divers n’est pas un fait de société. La Loi se doit de tenir et ne devrait être affectée au premier frémissement, si dramatique soit-il.

Le procès Mazan met en lumière ce qui est, selon moi, une anomalie juridique : la préméditation n’aggrave pas le viol. Donc l’homme qui fait violer sa femme par des dizaines d’hommes, ainsi que ces derniers, sont punis comme si l’acte n’avait pas été résolument pensé et préparé.

Une zumba de deux mois après des législatives qu’il a provoquées et qu’il a perdues, pour nommer comme Premier ministre un homme qui ne pèse rien dans un parti qui ne pèse rien. Emmanuel Macron ne respecte en rien la démocratie et les électeurs qui la nourrissent.

C’est maintenant qu’il faut se poser la question : Quel genre de peuple sommes nous ? Ceux qui regardent et jugent de loin ceux qui n’ont pas le courage de se lever face à un homme seul, autoritaire ? Ou alors des Français ?

Comment appelle-t-on un pays où le vote ne sert à rien ? Si ce fut le Gabon, la Russie, le Zimbabwe, la Chine ou la Libye, le corps societal et le corps médiatique auraient dit « dictature » d’une seule voix. Comment doit-on appeler la France ?

Le jour des législatives j’ai convaincu toute une bande de jeunes en bas de chez mes parents à aller chercher leurs pièces d’identité pour aller voter. Leur dire que c’est le moment d’être utile, plutôt que stérile. Ils ne m’entendront plus.

Macron en 2017 : je vous propose l’alternance profonde, le renouvellement de la vie politique, de nouveaux visages, de nouveaux usages Macron en 2024 : choisit seul et nomme un premier ministre de 73 ans, élu pour la première fois député il y a 46 ans. Et nous ? Bah on vote.

L’avocat, par essence, doit aider son prochain, aussi désargenté soit-il. Toutefois, il ne peut le faire que s’il a les moyens. Et l’aide juridictionnelle, aujourd’hui, est un piège plus qu’un moyen de réaliser sa mission. Merci Lexbase Avocats pour m’avoir donné cette tribune.

A ceux qui manifesteront demain, les contrôles seront nombreux. N’oubliez pas : 1) acceptez, ne vous mettez pas en danger en fuyant. 2) la carte d’identité n’est pas obligatoire : vous pouvez justifier de votre identité par tout moyen (carte étudiante ou vitale, témoignage…).

Sauf si vous êtes condamnée à l’inéligibilité à l’issue du procès pour lequel vous allez comparaître pour détournement de fonds public. J’espère que le juge d’application des peines pourra lui compter sur vous, si vous êtes condamnée.

C’est l’occasion de rappeler que la France n’applique pas la Convention d’Istanbul, pourtant signée et ratifiée depuis 10 ans. Ne pas inclure le consentement dans la loi n’est pas seulement un choix politique, mais un non-respect par la France de ses engagements internationaux.

Moi aussi, je suis conseiller municipal. Moi aussi, je n’ai été élu ni aux législatives ni aux européennes (après je me suis pas vraiment présenté). Moi aussi j’attends mon invitation quotidienne sur les plateaux pour donner mon avis, qui n’intéresse personne, sur la politique.